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Dioxyde de titane en cosmétique : est-il dangereux ?

Cette poudre blanche, d’origine minérale, composée d’oxygène et de titane, très utilisée à la fois dans l’alimentaire, les médicaments ou les cosmétiques. En cosmétique, le dioxyde de titane sert principalement d’opacifiant et/ou de colorant dans les maquillages et fonds de teint et de filtre anti-UV dans les solaires.

Le dioxyde de titane dans les cosmétiques solaires

En effet,

  • il est inerte,
  • il disperse, réfléchit et absorbe les rayons UV,
  • il est non allergisant (n’induit pas d’allergies) ni photo-allergisant.

Son efficacité de protection solaire est fonction, entre autres :

  • de la taille des particules, entre 200 et 500 nm (0,2 à 0,5 microns) elles seraient les plus efficaces en termes d’absorption UV,
  • et bien sur de la concentration dans le produit fini.

La contre-partie de cet ingrédient sain et efficace… il blanchit la peau pour des concentrations supérieures à 6-7%. Or il en faut au moins 10 % pour une protection solaire de base (env. SPF 15). D’où le développement de la forme nanoparticules* de dioxyde de titane. Sous cette forme, les particules ne blanchissent pas ou très peu la peau.
Des micro-particules seront quand à elles supérieures à 200 nanomètres (0,2 micron). Mais c’est de là que vient la controverse sur les risques liés au dioxyde de titane.
*On définit comme nanoparticules des éléments de taille comprise entre 1 et 100 nanomètres

Les risques pour la santé

Le dioxyde de titane a été classé « cancérigène possible pour l’homme » par inhalation dès 2006 par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Cette conclusion a été tirée suite à des cancers des poumons provoqués chez l’animal exposé à des inhalations fréquentes à hautes doses.
Ainsi, le risque est présent principalement pour les personnes travaillant sur les sites de production de cette substance. Celle-ci est en effet obtenue par broyage, et diffuse sous forme de poussières dans l’environnement de travail. De fait, le principe de précaution a été mis en place sur le dioxyde de titane sous forme nano et il a été classé parmi les substances dangereuses.
Les chercheurs de l’INRA ont également étudié les risques liés à son ingestion sous forme nanoparticulaire, en réalisant des études chez le rat. Ainsi cette substance franchirait la barrière intestinale et passerait dans le sang, pour se retrouver notamment dans le foie. Il semblerait qu’il altère le système immunitaire. Une exposition orale régulière favoriserait également le cancer du colon ou du rectum.
Le dioxyde de titane serait donc à risque si ingéré régulièrement sous forme nano.

Et les risque sur la peau ?

Il ne peut pénétrer dans la peau que s’il est présent sous sa forme nanoparticulaire.
De plus, selon l’ANSM, le risque de pénétration existe principalement lors d’applications de nanoparticules sur peaux lésées ou perméables. Par exemple celle des enfants de moins de 3 ans.

En résumé, le dioxyde de titane pourrait être dangereux…

  • par inhalations fréquentes de quantités importantes,
  • par ingestion régulière sous sa forme nano,
  • et éventuellement si il est appliqué sur peau lésée ou perméable, là aussi sous sa forme nano.

C’est pourquoi le principe de précaution en cosmétique a été appliqué et la mention « nano » doit être apposée sur tout  cosmétique en contenant. De même, la forme nano a été interdite dans les soins solaires en format spray ou aérosol.
La controverse est donc née de l’amalgame entre les risques avérés par inhalation, les risques potentiels par ingestion de nanoparticules, et les risques de pénétration de nanoparticules sur les peaux lésées ou perméables.

Notre avis…

Sous sa forme micro-particulaire (0,2 à 1 micron), la plus efficace, c’est l’un des ingrédients les plus sains, les plus inertes et les moins allergisants pour se protéger des rayons du soleil ou encore se maquiller. Les particules ne peuvent alors pénétrer dans la peau, passer la barrière cutanée, lésée ou non, elles sont trop grosses ! Son seul inconvénient est alors d’être blanchissant.
Par opposition aux filtres solaires chimiques qui s’avèrent souvent irritants, allergisants voire photo-allergisants, potentiellement perturbateurs endocriniens et parfois photo-instables… ce qui est un comble !
Quand on tient compte du contexte des différentes études scientifiques et toxicologiques réalisées sur le dioxyde de titane, on réalise donc qu’il suffit de vérifier si la mention « nano » est précisée dans la liste INCI (liste des composants du produit). Il apparait soit sous le nom « Titanium Dioxyde » soit sous la mention CI 77891.
Sinon, il n’y a aucun risque, que du bon pour votre peau. C’est un des ingrédients parmi les plus naturels et les plus efficaces en termes de protection solaire.
On ne peut que vous conseiller d’utiliser des écrans solaires à base de dioxyde de titane (non nano), à la fois pour vous et pour vos enfants.

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