Comprendre la structure et le vieillissement de la peau :
La peau constitue notre enveloppe protectrice. Son intégrité et son aspect sont deux facteurs garants de notre santé générale et de notre bien-être. Elle permet de protéger notre organisme de la pénétration de bactéries, virus, agents chimiques, UV, et le préserve de la déshydratation. Elle contribue par ailleurs à réguler la température et à évacuer les toxines.
Véritable bouclier protecteur, c’est un organe en renouvellement permanent et donc comme tel, sujet au vieillissement. Si nous ne pouvons enrayer certains processus génétiquement programmés, prendre soin de notre peau permet de la garder belle, en bonne santé et de repousser les signes de l’âge.
La structure de la peau
- L’épiderme : « la barrière superficielle »
C’est la couche protectrice. En dépit de sa faible épaisseur (quelques dixièmes de mm malgré les 4 sous-couches la constituant), elle est quasi imperméable et en constant renouvellement. C’est elle qui joue le rôle de bouclier protecteur, de barrière cutanée, grâce notamment à sa couche cornée superficielle, ou stratum corneum, et au film hydrolipidique qui la recouvre. - Le derme : le « soutien » de la peau, sa réserve d’eau
Le derme est le tissu conjonctif qui soutient l’épiderme, le nourrit et l’hydrate par diffusion d’eau. L’élastine qu’il contient assure à la peau son élasticité et sa souplesse et le collagène, sa résistance aux tensions et tractions. C’est également la réserve d’eau de la peau grâce à la matrice extra-cellulaire (MEC) composée de glycoaminoglycanes dont l’acide hyaluronique. On y trouve aussi les glandes sébacées (sécrétant le sébum) et les glandes sudoripares (sécrétant la sueur). - L’hypoderme : « l’amortisseur »
Couche la plus profonde, l’hypoderme est un tissu adipeux dont le rôle est de protéger en amortissant les chocs. C’est également un isolant thermique et le réservoir énergétique de la peau. Esthétiquement parlant, il modèle la silhouette en fonction de l’âge et de l’état d’alimentation.
Vieillissement de la peau
Vieillissement intrinsèque
- Les cellules se renouvellent moins vite, les kératinocytes de l’épiderme produisent moins de NMF et de lipides, réduisant l’hydratation superficielle. Elles vont ensuite s’accumuler en surface et s’éliminer (desquamer) moins efficacement : le teint devient terne, la peau sèche et rugueuse.
- La sécrétion des glandes sébacées et sudorales diminue, générant un film hydrolipidique appauvri accentuant la déshydratation superficielle, la peau tiraille, elle est moins souple.
- Le renouvellement moindre et de moins bonne qualité des glycoaminoglycanes, dont l’acide hyaluronique et leur dégradation accrue par le stress oxydatif génèrent une baisse d’hydratation du derme et donc de l’épiderme. La peau s’affine, se flétrit, les rides apparaissent.
- On observe au niveau du derme une diminution des fibres de collagène et d’élastine, une désorganisation et une dégradation accrue de celles-ci. La peau perd en élasticité et en fermeté, les rides se creusent.
Affinée, moins bien hydratée, la peau est moins souple, la protection superficielle face aux agressions extérieures est moins efficace.
Vieillissement extrinsèque
Il est dû aux nombreux facteurs externes tels qu’UVs, pollution, tabac, vent, stress. Responsables d’un stress oxydatif accru, ces facteurs accentuent les processus moléculaires impliqués dans le vieillissement intrinsèque. Ainsi les UVs fragilisent les cellules de la peau, le tabac accentue la dégradation des fibres et GAGs du derme et de l’épiderme, le vent et des lavages trop alcalins ou répétés dessèchent la peau en altérant le film hydrolipidique. Le pH superficiel, modifié, joue moins son rôle de défense contre les agressions infectieuses microbiennes.