On entend souvent parler du terme « comédogène » en cosmétique, mais que signifie-t-il réellement ? On vous explique tout sur la comédogénicité et comment repérer et éviter un soin comédogène, occlusif, qui peut nuire à votre peau !
Qu’est ce qu’un soin comédogène ?
Comédogène
C’est un soin qui pénètre peu ou pas dans la peau, obstruant progressivement les pores et donc les glandes sébacées qui sécrètent le sébum. Cette occlusion limite la bonne évacuation du sébum et favorise l’apparition d’imperfections :
- points noirs, aussi appelés « comédons » qui correspondent aux glandes sébacées « bouchées »; avec oxydation du sébum superficiel générant la couleur foncée, on les désigne également par « microkystes ouverts »
- points blancs, en surface de peau, équivalents aux points noirs mais qui sont eux des « microkystes fermés »; formant une petite bosse blanche en surface de peau
- pores dilatés, pour tenter d’évacuer le sébum, la sueur et les cellules mortes malgré le début d’obstruction. Les pores se dilatent pour mieux se « purger » mais cela favorise alors l’apparition des points noirs, blancs… C’est un cercle vicieux !
Un soin comédogène va donc faciliter la progression d’acné; avec bactéries au sein des microkystes et inflammation de ces derniers.
Non-comédogène
Un soin « non-comédogène », c’est à dire formulé sans substance « comédogène », laisse au contraire la peau respirer. C’est donc une caractéristique particulièrement importante pour les peaux mixtes, grasses, à tendance acnéique ! Ces peaux qui sécrètent naturellement plus de sébum que les peaux normales ou sèches.
Ainsi, selon la formule du soin, celui-ci sera plus ou moins comédogène :
- si il incorpore des ingrédients comédogènes en proportion majoritaire,
- si il est mal nettoyé, éliminé quotidiennement, ce qui va accentuer le « bouchage » des pores.
- selon la nature de peau de chacun : certaines peaux ne réagiront pas du tout à des soins en partie occlusifs, voire en bénéficieront les peaux sèches par exemple. Sécrétant peu de sébum, ayant des pores resserrées elles ne sont pas sujettes à un « trop-plein » qui pourrait boucher les pores. D’autres, au contraire y seront très sensibles : les peaux grasses, mixtes…
Les ingrédients comédogènes à éviter
Les huiles et cires minérales
Elles assouplissent très bien la peau et aident à lutter contre la déshydratation en formant un film en surface. Mais sans apporter de bénéfices autres à la peau ! Ce sont des huiles très « occlusives » qui vont boucher les pores et qui en plus sont très mauvaises pour l’environnement ! Leur production est particulièrement polluante et elles ne sont pas biodégradables.
Voici une courte énumération de ces ingrédients pour les repérer dans une liste INCI : Petrolatum, Paraffinum Liquidum, Mineral Oil, Cera Microcristallina, Ceresin Wax.
Les PEGs ou Poly Ethylene Glycols
Dérivés d’oxyde d’éthylène greffé sur d’autres molécules, il servent de solvants, d’épaississants, de gélifiants en cosmétiques. Leur procédé de fabrication est très polluant et les PEGs obtenus ne sont pas biodégradables. Interdits en BIO, on les identifie facilement par les 3 lettres initiales PEG-
Les silicones
Non comédogènes de composition, elles sont par contre très difficiles à nettoyer et s’accumulent vite si on en met tous les jours ! C’est pourquoi elles sont réputées comédogènes, alors qu’elles ne le sont pas réellement. Elles le deviennent selon le mode d’utilisation du produit en contenant. Elles sont en revanche, comme les huiles minérales et les PEGs, non biodégradables et s’accumuleraient dans les milieux aquatiques.
Pour les repérer : viser les ingrédients qui se terminent par -siloxane, -silane, -thicone, -cone ou -conol.
Voici une liste non exhaustive : diméthicone ou polydimethylsiloxane, cyclotrisiloxane, cyclotetrasiloxane, cyclopentasiloxane, cyclohexasiloxane, Phényldiméthicone, Diméthiconol, etc.
Les poly-acrylates
Des polymères « plastifiants » dont le nom chimique se termine par -acrylate. Ils remplacent de plus en plus les silicones… Mais eux aussi s’accumulent et sont fortement filmogènes; ce qui peut être bon pour les peaux très sèches, mais pas pour les autres !
Certains filtres solaires
Des synthétiques tel que l’Ethylhexyl Methoxycinnamate, le Butyl Methoxydibenzoylméthane, l’octocrylène…, ou minéraux tel que le dioxyde de titane si il est très concentré, donc pour des SPF 50 par exemple.
Ainsi que les ingrédients filmogènes type carraghenanes, d’origine naturelle.
Les huiles végétales sont-elles comédogènes ?
Certaines huiles et beurres végétaux sont effectivement comédogènes. Elles sont d’ailleurs classées selon un « indice de comédogénicité » allant de 1 (pas comédogène) à 5 (très comédogène).
Malheureusement on ne peut pas toujours se fier aux nombreuses listes disponibles sur internet, qui ne sont pas toujours en accord les unes avec les autres !
Voici les huiles réellement et unanimement établies comme comédogènes ou très comédogènes :
- Huile de germe de blé (5)
- Huile ou beurre de coco (4)
- Huile de lin (4)
- Beurre de cacao (4)
- Huile de rose musquée (4)
De plus, une huile végétale devient de plus en plus comédogène en s’oxydant; d’où l’intérêt de bien protéger vos huiles et soins huileux de la lumière et de l’air ! Chez Epicosm, nous conditionnons tous nos produits dans du verre noir : nos Oléo-Soins Corps en flacons spray; nos oléo-sérums visage en roll’on.
Enfin, tout est dans le dosage, la formulation ! Si vous mélangez 2% d’huile de germe de blé avec uniquement des huiles végétales non comédogènes (huile de noisette, de sésame…) et/ou des esters végétaux (fractions d’huiles végétales), votre mélange final ne sera pas comédogène.
Si en revanche vous formulez avec une composition majoritaire à base d’huiles minérales, de cire d’abeille, et d’huile de germe de blé… vous êtes sûrs du mauvais résultat ! Pas forcément en texture ou sensorialité, mais en comédogénicité !
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Comment repérer et éviter les soins comédogènes ?
Vous l’aurez compris, si on veut éviter les soins comédogènes, pas d’autre choix que :
- se pencher sur la liste INCI du produit ! Vérifier en particulier les 3 à 4 premiers ingrédients qui correspondent aux plus concentrés de la formule, ils ne doivent pas être comédogènes.
- bien se démaquiller et se nettoyer le visage, TOUS les soirs, en particulier en été. En effet, les crèmes solaires sont très souvent occlusives ! Ceci pour éviter l’accumulation du sébum, des ingrédients occlusifs, de la pollution. Ainsi les pores sont libérés et la peau respire.
- réaliser des gommages, idéalement 2 fois par semaine pour garantir une bonne élimination des cellules mortes. En été, pas d’inquiétude pour votre bronzage, il n’en sera que révélé.
- et passer aux huiles ! Bien choisies, c’est à dire majoritairement sébo-régulatrices, elles seront les meilleures alliées des peaux mixtes, grasses ou à tendance acnéique. Elles participeront à réguler la production excessive de sébum pour une peau hydratée, protégée et nourrie.
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